Cas analyse financière Europcar

Créé par Pascal Quiry, Octobre 2019
PROFIL DE EUROPCAR MOBILITY GROUP (Source : EUROPCAR MOBILITY GROUP)
 
Europcar Mobility Group est l'un des principaux acteurs du secteur de la mobilité et est une société cotée sur Euronext Paris avec une capitalisation boursière de 784 M€.
La mission de Europcar Mobility Group est d'être la « mobility service company » préférée des clients, en offrant des solutions alternatives attractives à la possession de véhicule, avec une large palette de services de mobilité : location de voitures, location d'utilitaires, service de chauffeur, car-sharing ou location de voitures entre particuliers.
La satisfaction des clients est au coeur de la mission du groupe et de l'ensemble de ses collaborateurs et cet engagement vient nourrir le développement permanent de nouveaux services.
Europcar Mobility Group opère à travers différentes marques pour répondre aux besoins spécifiques de chaque client ; ses 4 marques majeures étant : Europcar® - le leader Européen de la location de véhicules, Goldcar® - la plus importante société de location de véhicules low-cost en Europe, InterRent® – marque « mid tier » à destination des clients loisirs et Ubeeqo® – une société Européenne spécialisée dans la gestion de flotte et des solutions de mobilités à destination des entreprises et du grand public.
Europcar Mobility Group propose ses différentes solutions et services de mobilité dans le monde à travers un vaste réseau dans plus de 130 pays (incluant 18 filiales en propre en Europe et 2 en Australie et Nouvelle-Zélande, des franchisés et des partenaires).
En cours d'année 2017, Europcar Mobility Group fait l'acquisition de Buchbinderet et du franchisé Europcar danois, ainsi que de Goldcar, le leader européen de la location de voitures low-cost, qui permet au Groupe de se hisser au premier rang sur le segment du low-cost.
En 2018, Europcar Mobility Group a annoncé la réalisation de la cession à Daimler Mobility Services des 25 % du capital et des droits de vote qu'il détenait dans la société Car2go Europe GmbH. La réalisation de cette cession a généré un profit avant impôt de 70 M€. Cette participation mise en équivalence constituait l'essentiel des résultats des sociétés mises en équivalence jusqu'à sa date de cession.
 
FACTEURS DE CROISSANCE ET TENDANCES GÉNÉRALES DU MARCHÉ (Source : EUROPCAR MOBILITY GROUP)
 
Conditions macroéconomiques et demande de location de véhicules
 
La demande de location de véhicules est liée aux conditions macroéconomiques des pays dans lesquels le Groupe opère. La demande est en particulier corrélée à l'évolution du Produit Intérieur Brut (PIB) et des flux entrants de voyageurs internationaux liés notamment au niveau de trafic aérien et ferroviaire.
La diversité des segments de clientèle contribue à atténuer la sensibilité de l'activité de location de véhicules à l'environnement économique. La demande sur le segment « affaires » est généralement liée au contexte macroéconomique, avec des différences notables entre les pays. Elle est particulièrement influencée par l'évolution du PIB sur les marchés clés, le climat général des affaires et les dépenses provenant des déplacements professionnels. Sur le segment « loisirs », y compris la location de véhicules dans les aéroports, la demande est particulièrement influencée par l'évolution des flux entrants de voyageurs internationaux, et est ainsi fortement corrélée à l'activité des compagnies aériennes.
 
Nouvelles solutions de mobilité
 
Le secteur d'activité de la location de véhicules connaît des évolutions structurelles liées aux avancées technologiques et à l'évolution des préférences et des comportements des consommateurs qui en résultent. Les avancées technologiques ont conduit les acteurs du marché des solutions de mobilité à développer de nouveaux produits et services innovants pour répondre aux besoins en constante évolution de leurs clients. La demande des consommateurs se déplace vers des solutions de mobilité plus flexibles et économiques avec un impact moindre sur l'environnement, notamment pour résoudre les difficultés liées à l'augmentation de la circulation et s'adapter aux politiques publiques relatives à l'utilisation des véhicules dans les zones urbaines.
Ainsi, un changement dans le mode d'utilisation des véhicules par les usagers s'opère depuis quelques années : l'utilisation des véhicules suppose de moins en moins l'acquisition et la possession de ces derniers. Cette évolution est conjointe à la mise à disposition et à l'élargissement des différents services traditionnellement proposés par les sociétés qui concentrent l'ensemble de leurs activités sur le marché de la mobilité telles que les sociétés de location de véhicules et les sociétés proposant des services d'autopartage et de covoiturage, ainsi que les plateformes (à l'image du Groupe Europcar).
L'offre de nouvelles solutions de mobilité se développe notamment dans les domaines suivants :
=> l'autopartage initialement basé sur les modèles «B2C» (mise en relation des entreprises directement avec les consommateurs) et « P2P » (Peer to Peer, mise en relation de particuliers entre eux), et qui fonctionne désormais aussi en « B2B » avec l'autopartage en entreprise, sur la base d'un trajet en aller simple ou en aller-retour ;
=> les solutions intermodales mettant à disposition une plateforme numérique agrégeant différents moyens de transport (transports publics, véhicules de location, taxis, autres solutions de mobilité) afin de proposer le meilleur itinéraire possible aux clients pour un trajet donné ;
=> les solutions de service de transport avec chauffeur permettant d'effectuer un trajet dans un véhicule conduit par un professionnel ou un chauffeur privé et les solutions de covoiturage offrant la possibilité aux clients abonnés d'effectuer un trajet dans un véhicule conduit par un particulier.
Les nouveaux acteurs du marché des solutions de mobilité et les sociétés de location de véhicules ont ainsi pour point commun de profiter de la baisse du nombre de propriétaires de véhicules dans les capitales et autres grandes villes européennes, mais visent pour le moment des besoins complémentaires des usagers en termes de durée de location notamment, les sociétés de location de véhicules visant davantage des locations de plus longue durée que les autres acteurs.
 
Le développement du segment de marché «lowcost»
 
À l'instar d'autres secteurs économiques, le marché Européen de la location de véhicules a connu ces dernières années un développement des offres à bas coûts (low cost) afin de répondre à une demande accrue pour des services plus économiques. Le segment de marché « low cost » peut être défini comme l'ensemble des offres de location à bas prix comprenant une quantité réduite de services et mettant à disposition des véhicules généralement moins récents et avec une sélection de catégories, de marques et de modèles plus limitée. Le segment « low cost » est l'un des plus dynamiques en Europe, avec une taille d'environ 1,5 milliard d'euros dans les Filiales Pays en Europe en 2017 (source : Europcar Mobility Group), et il affiche un taux de croissance annuelle historique d'environ 12 %. Cette croissance devrait se poursuivre sur un rythme similaire dans le futur, en particulier sur des destinations loisirs en France, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Portugal, Grèce et Turquie.
 
Questions
 
I Questions préalables (sur 61 points)
  1. 1/ Quel est le taux de croissance moyen annuel du chiffre d'affaires de Europcar entre 2015 et 2018 ? Sans chiffre après la virgule. Si vous avez trouvé 15 %, tapez 15.
  2. 2/ Cette évolution des ventes s'explique-t-elle principalement par des effets :
    • Prix
    • Volume
    • Périmètre
  3. 3/ L'activité de Europcar est-elle ?
    • Saisonnière
    • Fortement Cyclique
    • Non saisonnière
    • Non fortement cyclique
  4. 4/ Sachant que vous ne pouvez pas calculer le point mort de Europcar, pensez-vous cependant que l'entreprise :
    • Se soit rapprochée de son point mort d'exploitation entre 2015 et 2018 car ses marges d'exploitation se sont réduites.
    • Se soit rapprochée de son point mort d'exploitation entre 2015 et 2018 car ses marges d'exploitation se sont améliorées.
    • Soit à peu près au même niveau par rapport à son point mort d'exploitation entre 2015 et 2018 car ses marges d'exploitation sont à peu près stables.
    • Se soit éloignée de son point mort d'exploitation entre 2015 et 2018 car ses marges d'exploitation sont à peu près stables.
  5. 5/ Quand on regarde le taux d'impôt sur les sociétés apparent de Europcar en 2018, on se rend compte qu'il est :
    • proche de la moyenne des taux d'impôt sur les sociétés des pays où Europcar est actif, et que donc Europcar est peu susceptible de faire de l'optimisation fiscale agressive.
    • éloigné de la moyenne des taux d'impôt sur les sociétés des pays où Europcar est actif, et que donc Europcar est peu susceptible de faire de l'optimisation fiscale agressive.
    • proche de la moyenne des taux d'impôt sur les sociétés des pays où Europcar est actif, et que donc Europcar fait probablement de l'optimisation fiscale agressive.
    • éloigné de la moyenne des taux d'impôt sur les sociétés des pays où Europcar est actif, et que donc Europcar fait probablement de l'optimisation fiscale agressive.
  6. 6/ L'analyse menée à la question précédente aurait été :
    • impossible à mener en 2015 car Europcar avait alors un résultat avant impôt négatif.
    • tout à fait pertinente en 2015 comme pour 2018.
    • impossible à mener en 2015 car Europcar avait alors un résultat d'exploitation négatif.
    • impossible à mener en 2015 car Europcar avait alors un résultat net négatif.
  7. 7/ Si les pertes des sociétés mises en équivalence se réduisent entre 2017 et 2018, c'est que :
    • ces sociétés améliorent leurs performances économiques.
    • la plus importante d'entre elles, qui était en perte, est cédée et n'est donc plus consolidée.
  8. 8/ Les plus ou moins-values enregistrées par Europcar sur la revente de ses véhicules, au bout d'une détention moyenne de 10 mois, soient considérées comme des coûts de détention de la flotte automobile. Quelles sont les propositions que vous trouvez justes
    • Je les aurais plutôt classés en éléments exceptionnels non récurrents.
    • Ce classement est justifié car ce sont des éléments qui sont récurrents qui se produisent très régulièrement et font probablement partie du modèle économique de l'entreprise.
    • En norme IFRS, il n'y a plus de distinctions entre éléments courants et éléments exceptionnels.
    • Récurrente ou non, une plus ou moins-value est un élément exceptionnel par définition.
  9. 9/ Calculez le ratio du BFR en jours de chiffre d'affaires (avec un taux de TVA de 20 %) pour 2015. Sans chiffre après la virgule :
  10. 10/ Calculez le ratio du BFR en jours de chiffre d'affaires (avec un taux de TVA de 20 %) pour 2018. Sans chiffre après la virgule :
  11. 11/ Calculez le délai de paiement moyen des clients au sens strict en jours de chiffre d'affaires pour 2016, sachant que le taux de TVA qui s'applique est de 20 %. Sans chiffre après la virgule :
  12. 12/ Calculez le délai de paiement moyen des clients au sens strict en jours de chiffre d'affaires pour 2017, sachant que le taux de TVA qui s'applique est de 20 %. Sans chiffre après la virgule :
  13. 13/ Calculez le délai de paiement moyen des fournisseurs au sens strict pour 2015 en jours de coût des ventes, sachant que le taux de TVA qui s'applique est de 20 %. Sans chiffre après la virgule :
  14. 14/ Calculez le délai de paiement moyen des fournisseurs au sens strict pour 2018 en jours de coût des ventes sachant que le taux de TVA qui s'applique est de 20 %. Sans chiffre après la virgule :
  15. 15/ Etes-vous surpris que l'on ne vous fasse pas calculer un ratio de rotation des stocks ?
    • Oui, car on le fait habituellement.
    • Non, dans le secteur de la location de voitures, on a un peu de mal à imaginer ce que pourraient être des stocks pour des montants significatifs.
    • Oui, car on a appris à le faire en cours.
    • Non, car l'auteur de ce cas est étourdi.
  16. 16/ Dans une optique d'analyse financière, vous parait-il plus logique, sachant que Europcar ne garde en moyenne une voiture que pendant 10 mois au maximum, que :
    • Les flottes de véhicules soient considérées comme des éléments du BFR car, leur durée de détention étant inférieure à 10 mois, il s'agit d'actifs courants et donc par définition d'un élément du BFR.
    • Les flottes de véhicules soient considérées comme des actifs immobilisés car elles servent plusieurs fois étant utilisées par plusieurs clients avant d'être cédées.
    • Les flottes de véhicules considérées comme des éléments du BFR ne répondraient pas à la définition du BFR qui est un décalage de trésorerie entre le paiement aux fournisseurs d'exploitation et le paiements des clients.
    • Les flottes de véhicules considérées comme des éléments du BFR répondraient à la définition du BFR qui est un décalage entre le paiement aux fournisseurs d'exploitation et le paiements des clients.
  17. 17/ Calculez le ratio d'endettement bancaire et financier net par rapport à l'excédent brut d'exploitation d'Europcar pour 2015. Avec un chiffre après la virgule :
  18. 18/ Calculez le ratio d'endettement bancaire et financier net par rapport à l'excédent brut d'exploitation d'Europcar pour 2018. Avec un chiffre après la virgule :
  19. 19/ Ces deux ratios que vous venez de calculer sont-ils pertinents ?
    • Oui, car Europcar est à maturité.
    • Oui, car les variations du BFR sont négligeables en représentant de l'ordre de 10 % de l'EBE de 2015 à 2018.
    • Non, car les variations du BFR sont de l'ordre de 40 % de l'EBE de 2015 à 2018.
    • Non, car Europcar est dans un métier où l'excédent brut d'exploitation est erratique.
  20. 20/ Calculez le ratio de (Flotte de véhicules avec garantie de rachat des constructeurs + disponibilités) / Dettes bancaires et financières à court terme en 2015. Avec un chiffre après la virgule.
  21. 21/ Calculez le ratio de (Flotte de véhicules avec garantie de rachat des constructeurs + disponibilités) / Dettes bancaires et financières à court terme en 2018. Avec un chiffre après la virgule.
  22. 22/ Calculez la rentabilité économique pour 2015 en utilisant comme taux de l'impôt sur les sociétés un taux d'impôt de 0 %. Avec un chiffre après la virgule. Si vous avez trouvé 15 %, tapez 15.
  23. 23/ Calculez la rentabilité économique pour 2018 en utilisant comme taux de l'impôt sur les sociétés le taux apparent de 2018. Avec un chiffre après la virgule. Si vous avez trouvé 15 %, tapez 15.
  24. 24/ Calculez le taux de rotation de l'actif économique pour 2016. Avec un chiffre après la virgule :
  25. 25/ Calculez le taux de rotation de l'actif économique pour 2017. Avec un chiffre après la virgule :
  26. 26/ Quel est le principal facteur expliquant l'évolution de la rentabilité économique après impôt entre 2015 et 2018 ?
    • La baisse du taux de rotation de l'actif économique.
    • La hausse de l'effet de levier.
    • La baisse de l'effet de levier.
    • La hausse du taux d'impôt du fait du retour d'Europcar à la profitabilité.
  27. 27/ Calculez la rentabilité des capitaux propres de Europcar pour 2016. Avec un chiffre après la virgule. Si vous avez trouvé 15 %, tapez 15 :
  28. 28/ Calculez la rentabilité des capitaux propres de Europcar pour 2017. Avec un chiffre après la virgule. Si vous avez trouvé 15 %, tapez 15 :
  29. 29/ Compte tenu de vos calculs de rentabilité économique après impôt en 2018, et d'un coût du financement global de Europcar de 6,5 % (le coût du capital) :
    • Le montant des goodwills inscrits à l'actif du bilan vous parait excessif car un goodwill n'a de sens que s'il permet de dégager une rentabilité économique supérieure au coût global du financement et donc de créer de la valeur.
    • Il est probablement un peu tôt pour se prononcer sur le montant des goodwills inscrits à l'actif du bilan car la dernière grande acquisition, qui a causé un doublement du goodwill, remonte à 2017.
    • Les rentabilités économiques dégagées par Europcar justifient ces montants de goodwills.
    • Les rentabilités dégagées par Europcar ne justifient pas le montant des goodwills qui devrait être revalorisé à la hausse.
II - Procédez à une analyse financière de Europcar en 600/750 mots, pas plus ni moins (sur 39 points).

ANNEXES

Telecharger le fichier PDF des annexes