La Lettre n°14 de novembre 2002
Actualités : Le congrès de l’AFFI
L’AFFI regroupe plus de 400 professionnels de la recherche, de l’enseignement et de la pratique d’activités financières, intéressés par la gestion et la théorie financières et leurs applications.
Le 12 décembre à partir de 14h00, en association avec la Société Française des Analystes Financiers (SFAF) et l’Association Française de la Gestion Financière (AFGF), l’AFFI débattra de l’information comptable et de son influence sur les marchés financiers. Le 13 décembre est consacré à la présentation de 31 travaux de recherche en finance.
Pour plus de détail, allez sur le site de l ’AFFI : www.affi.asso.fr
Actualités : Financium
Il est organisé par l’Association Nationale des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion (DFCG). Il aura lieu les 11 et 12 décembre 2002 au CNIT à Paris. Son programme détaillé est disponible sur le site www.financium.fr.
La Lettre Vernimmen.net qui a conçu le QCM du concours de ce symposium met à la disposition de ses lecteurs des invitations gratuites à demander via la boite aux lettres de site vernimmen.net. Elles seront naturellement servies au fur et à mesure des demandes.
Tableau : 30 années de PER
Cet historique met également en évidence des PER constamment largement plus élevés au Japon que dans le reste du monde, il est vrai que les taux d’intérêt y sont très bas ; mais quand même cela laisse songeur quand on sait que l’indice Nikkei n’a cessé de baissé depuis 1989.
Recherche : RECHERCHE : La rotation des auditeurs et la qualité des comptes
1. la qualité et l’indépendance du service effectué par les auditeurs ;
2. le coût facturé par les auditeurs ;
3. la concurrence sur le marché de l’audit ;
4. l’équilibre général du marché.
à la fois à partir d’une analyse quantitative et d’entretiens structurés.
Les principales conclusions de cette étude sont :
1. La qualité et l’indépendance des audits
L’étude examine si la règle de rotation a des effets sur la qualité des travaux réalisés par les auditeurs. La qualité de l’audit peut difficilement être appréciée ex ante en étudiant les états financiers audités; un moyen de mesurer la qualité consiste à dénombrer le nombre de suspension des associés de firmes d’audit imposé par la Consob (équivalent de la SEC ou de la COB en Italie). En général une suspension intervient lorsque des inexactitudes manifestes dans les comptes n’ont pas été mises en avant par les auditeurs. Le nombre total des suspensions pendant la période 1992-2001 a été de 40. Ce nombre est raisonnable comparé au nombre de nominations durant la même période. Cependant le graphique montre que la distribution des suspensions est principalement centrée sur la première année de nomination au cours de laquelle on peut supposer que l’auditeur n’a pas encore une connaissance parfaite de la société et de sa situation réelle. Par conséquent, on en déduit que la règle de rotation a un impact négatif sur la qualité de l’audit sur la première année de la nouvelle relation.
Un autre indicateur de la qualité de l’audit est la fréquence des changements d’auditeurs avant la durée maximum de 9 ans. Peu de sociétés cotées ont changé d’auditeur avant la troisième ni même la sixième année :
Au total le sentiment général sur cette règle est plutôt positif même si l’on ne peut pas démontrer une amélioration de la qualité des comptes, 69% des personnes interrogées ont répondu qu’elles étaient d’accord avec cette contrainte imposée aux auditeurs. La principale raison avancée est que la règle d’alternance évite la tendance générale des auditeurs de tomber dans une certaine routine lorsque la relation avec un client est ancienne.
2. Le coût facturé par les auditeurs.
Les résultats de l’étude suggèrent que la règle de rotation a un effet considérable sur les coûts d’audit. Ceci s’observe en particulier sur les premières années suivant la nomination d’un nouvel auditeur, du fait du temps nécessaire pour établir une relation adéquate avec le client. Cette période de formation est d’au moins 2 à 3 ans pour les groupes complexes implantés à l’international. En moyenne le coût additionnel homme/heure durant la première année de nomination peut s’élever à 40%.
La perception de ce coût plus élevé lors d’un changement d’auditeurs n’est cependant pas évidente pour les groupes audités. Seuls 36% des dirigeants ayant répondu au questionnaire pensaient que les coûts augmentaient après la rotation des auditeurs. Ceci est le résultat de la concurrence exacerbée sur les commissions lors des appels d’offre pour renouveler les auditeurs. Les données disponibles font apparaître que les nouveaux auditeurs sont principalement choisis sur la base du coût le plus faible.
3. Concurrence sur le marché de l’audit.
Le marché italien de l’audit est un oligopole. La structure du marché de l’audit est stable et dominée par les grands groupes internationaux. Sur la période 1992-97, plus de 90% des nouvelles nominations ont été faites au profit de ces groupes. L’avis des opérateurs est que le nombre d’auditeurs mis en concurrence sur les appels d’offre va aller décroissant du fait d’une certaine entente entre les firmes d’audit.
4. L’impact de la règle de rotation sur la performance du marché (2)
Les marchés financiers (représentés par les analystes boursiers interrogés) ne prêtent guère attention à cette règle. La raison est claire : l’information sur la rotation des auditeurs influe sur le risque systématique. La règle est fixée une fois pour toute et est déjà incorporée dans les cours. Un critère de durée fixe pour la rotation des auditeurs est trop rigide pour des marchés dynamiques: une règle optimale impliquerait que les auditeurs changent lorsque la qualité de leur travail commence à décliner.
Si les marchés financiers pouvaient imposer la rotation des auditeurs la réaction des cours serait certainement plus importante. En d’autres mots, l’étude met en évidence que les marchés financiers attendent un autre mécanisme de rotation que celui liée à une durée fixe imposé actuellement. Peut-être que l’auto-régulation est après tout la meilleure solution. Par ailleurs, limiter l’intervention des auditeurs à l’audit et non à des missions de conseil permettrait de renforcer leur indépendance.
(2) L’échantillon comprend 502 sociétés cotées sur la bourse italienne.
Q&R : Petit QCM
Les réponses seront données dans la prochaine Lettre Vernimmen.net.
1. Le pooling of interest a trait :
à la comptabilité des rapprochements d’entreprises
à la gestion de trésorerie internationale
à la comptabilisation des intérêts minoritaires
2. Un taux d’intérêt annuel de 6,5 %, mais à versements d’intérêts trimestriels, équivaut à un taux actuariel de :
6,66 %
6,16 %
6,61 %
3. La solvabilité d’une entreprise dépend :
de son fonds de roulement
du rapport dettes / capitaux propres
de la valeur liquidative de ses actifs et de l’importance des dettes
4. La réussite financière d’un LBO tient d’abord :
à l’amélioration des performances opérationnelles de l’entreprise ainsi rachetée
à la déductibilité fiscale des intérêts de la dette d’acquisition
à une part de la dette au moins égale au deux tiers du financement de l’acquisition
5. Un droit préférentiel de souscription (DPS) à une augmentation de capital peut être assimilé à :
une option d’achat
une option de vente
une obligation à coupon zéro
6. Dans une sarl française, la minorité de blocage pour les décisions extraordinaires est de :
25 %
33,3 %
50 %
7. En finance, LCR veut dire :
Lettre de Change Relevé
Leverage Capital Risk
Liquidité Courante Réduite