La Lettre n°57 de Juin 2007
Actualités : La gestion des émissions de carbone
- des mécanismes de projet qui permettent aux opérateurs développant des projets propres de gagner des crédits d’émission de CO2. On parle de mécanisme de mise en œuvre conjointe (MOC) et de mécanisme pour un développement propre (MDP, spécifiques pour les projets dans les pays en voie de développement).
L’existence d’un marché permet de réduire sensiblement la facture au niveau macro-économique de la mise en œuvre des réductions d’émission et donc de faciliter sa mise en oeuvre (1). En effet, une entreprise pouvant réduire à moindre coût ses émissions au-delà des objectifs fixés sera fortement incitée à le faire, car ce faisant elle se créera des droits à émission qu’elle pourra vendre sur le marché avec un profit. Une autre entreprise, pour qui la réduction des émissions de CO2 serait extrêmement onéreuse, préfèrera acheter des droits sur le marché plutôt que de réaliser les transformations nécessaires sur ses sites. Au total, le niveau global de la pollution aura bien été réduit du montant décidé par le pouvoir politique. Le marché est là pour s’assurer, grâce aux achats et ventes de droits à émission, que ce sont les industriels qui ont le plus de facilité à le faire que le feront en premier, ce qui rend moins pénible pour l’ensemble de l’économie l’effort nécessaire. Au global, on peut estimer que le coût de la mise en œuvre des premiers objectifs de Kyoto sera réduit pour l’Europe de 6,8 Md€ à 3,7 Md€ grâce à la simple mise en place d’un marché du droit à émission.
Tableau : Volatilitéet spreadde crédit
Recherche : La valeur des liquidités
3. La contrainte financière à laquelle fait face une entreprise modifie également la valorisation de ses liquidités. Une entreprise qui a des difficultés à obtenir un financement extérieur a intérêt à disposer de davantage de liquidités pour faire face à des aléas ou pour entreprendre des investissements. Les auteurs vérifient cette hypothèse en utilisant 3 critères de contrainte financière : le taux de distribution (2) (généralement plus faible pour les entreprises contraintes), la taille de l’entreprise (les grandes entreprises ont un meilleur accès aux marchés financiers), et le rating de la dette de l’entreprise. Selon ces trois critères, la valorisation d’un dollar de liquidité est supérieure dans les entreprises contraintes. Par exemple, on passe de 0,71 dollar pour l’échantillon des plus grandes entreprises à 1,18 dollar pour les moins grandes.