Ingénièrie financière : Question 10
A partir de quel moment peut-on dire que les survaleurs créées par des acquisitions successives peuvent pénaliser la société acquéreuse ?
Dans des secteurs comme les services telecom, l'informatique et l'internet, où les acquisitions ne se font bien évidemment pas à la valeur des fonds propres, comment arriver à traiter, justifier ou oublier les survaleurs ? Que signifient les survaleurs dans de tels secteurs ?
Les analystes sont prêts à oublier le poids des survaleurs d'une société dès lors que celle ci ne les déçoit pas, c'est-à-dire qu'elle dégage les taux de croissance promis ou anticipés, et une rentabilité très largement supérieure au coût des capitaux propres. Si tel n'est pas le cas, ils vont très probablement faire un problème des survaleurs qu'auparavant ils négligeaient; telle est la dure loi de ce monde.
Le fondement des survaleurs est l'anticipation d'une sur-rentabilité par rapport aux taux exigés qui trouve son explication dans une position de premier sur un marché (cf. internet), de rente de situation, de faculté à mettre en oeuvre des synergies fortes, c'est aussi le constat d'un certain échec de valorisations comptables qui fortement marquées par le principe de prudence conduisent à sous évaluer des actifs quand ils ne sont pas tout simplement non évalués (licence GSM par exemple).
Quant à oublier les survaleurs la meilleure façon est indiscutablement de pouvoir les imputer sur les capitaux propres de sorte à les faire disparaître définitivement (voir chapitre 7 du Vernimmen 2021). Ceci suppose le traitement comptable du pooling of interest qui est sur la sellette aux USA même s'il devient la norme en France l'an prochain, l'IASC étant de son coté beaucoup plus restrictive. A défaut on peut essayer de les activer sous forme de part de marché ou de marque mais elles sont visibles car elles restent à l'actif du bilan.
Enfin pour convaincre votre conseil d'administration, à défaut de prendre le conseil d'une banque d'affaires dont c'est le métier, essayer de déplacer le raisonnement au niveau de l'actualisation des flux futurs qui doivent étayer la valeur que vous vous proposez de payer faisant ainsi apparaître le goodwill comme une conséquence et non comme un enjeu.
Les analystes sont prêts à oublier le poids des survaleurs d'une société dès lors que celle ci ne les déçoit pas, c'est-à-dire qu'elle dégage les taux de croissance promis ou anticipés, et une rentabilité très largement supérieure au coût des capitaux propres. Si tel n'est pas le cas, ils vont très probablement faire un problème des survaleurs qu'auparavant ils négligeaient; telle est la dure loi de ce monde.
Le fondement des survaleurs est l'anticipation d'une sur-rentabilité par rapport aux taux exigés qui trouve son explication dans une position de premier sur un marché (cf. internet), de rente de situation, de faculté à mettre en oeuvre des synergies fortes, c'est aussi le constat d'un certain échec de valorisations comptables qui fortement marquées par le principe de prudence conduisent à sous évaluer des actifs quand ils ne sont pas tout simplement non évalués (licence GSM par exemple).
Quant à oublier les survaleurs la meilleure façon est indiscutablement de pouvoir les imputer sur les capitaux propres de sorte à les faire disparaître définitivement (voir chapitre 7 du Vernimmen 2021). Ceci suppose le traitement comptable du pooling of interest qui est sur la sellette aux USA même s'il devient la norme en France l'an prochain, l'IASC étant de son coté beaucoup plus restrictive. A défaut on peut essayer de les activer sous forme de part de marché ou de marque mais elles sont visibles car elles restent à l'actif du bilan.
Enfin pour convaincre votre conseil d'administration, à défaut de prendre le conseil d'une banque d'affaires dont c'est le métier, essayer de déplacer le raisonnement au niveau de l'actualisation des flux futurs qui doivent étayer la valeur que vous vous proposez de payer faisant ainsi apparaître le goodwill comme une conséquence et non comme un enjeu.