Politique financière : Question 6
Comment analyser le ratio d'autonomie financière ? Est-il bon d'avoir plus de capital ou plus de dettes ? Dans le cas du groupe André par exemple il y a approximativement autant de dettes à moyen et long terme que de capitaux propres : comment l'interpréter ?
--> ratio d'autonomie financière
1995 1996 1997
0,98 1,14 1,01
Vous avez certainement remarqué que nous n'attachons pas beaucoup de valeur au ratio d'autonomie financière puisque nous n'y consacrons que 4 lignes dans un chapitre relégué à la fin du titre consacré à l'analyse financière et ayant pour sous-titre : "Enfin, l'analyse financière de nos grands-parents..." ...et que nous concluons : " mais ils existent encore" ; hélas aurions dû nous ajouter...
En effet, ce ratio ne tient compte que d'une partie de l'endettement financier et bancaire d'un groupe car les dettes bancaires à court terme en sont exclues et il ne tient pas compte des disponibilités et des valeurs mobilières de placement. Or il est clair que si une société a des problèmes de liquidités à un moment donné, il n'y a pas de raison pour qu'elle ne vende pas ces actifs pour résoudre (totalement ou partiellement) ces problèmes, ces actifs sont faits pour cela !
Il nous paraît plus important de s'attacher au ratio endettement bancaire et financier net / capitaux propres (en valeurs comptables ou en valeur de marché) qui mesure la façon dont l'actif économique est financé entre les capitaux propres et l'endettement bancaire et financier net. Il n'existe pas de ratios normes à travers l'ensemble des secteurs mais seulement à l'intérieur d'un secteur. Dans certains secteurs où les marges sont élevées (le cognac par exemple) il est alors possible de s'endetter lourdement car les cash flows générés sont tels qu'ils permettent de faire face à la charge de la dette. Dans d'autres au contraire où les marges sont faibles (les agences de voyage par exemple), les cash flows sont faibles et il n'est pas possible d'avoir beaucoup de dettes.
Enfin, il n'est pas bon ou mauvais d'avoir plus ou moins de dettes ou de capitaux propres, tout est affaire de niveau de risque que veulent courir les actionnaires (plus la société est endettée plus ils sont en risque), de conjoncture économique (dans les années 70 les taux d'intérêt rééls étaient négatifs, ils sont aujourd'hui largement positifs). Pour plus de détail voir le chapitre 37 du Vernimmen 2021.
En effet, ce ratio ne tient compte que d'une partie de l'endettement financier et bancaire d'un groupe car les dettes bancaires à court terme en sont exclues et il ne tient pas compte des disponibilités et des valeurs mobilières de placement. Or il est clair que si une société a des problèmes de liquidités à un moment donné, il n'y a pas de raison pour qu'elle ne vende pas ces actifs pour résoudre (totalement ou partiellement) ces problèmes, ces actifs sont faits pour cela !
Il nous paraît plus important de s'attacher au ratio endettement bancaire et financier net / capitaux propres (en valeurs comptables ou en valeur de marché) qui mesure la façon dont l'actif économique est financé entre les capitaux propres et l'endettement bancaire et financier net. Il n'existe pas de ratios normes à travers l'ensemble des secteurs mais seulement à l'intérieur d'un secteur. Dans certains secteurs où les marges sont élevées (le cognac par exemple) il est alors possible de s'endetter lourdement car les cash flows générés sont tels qu'ils permettent de faire face à la charge de la dette. Dans d'autres au contraire où les marges sont faibles (les agences de voyage par exemple), les cash flows sont faibles et il n'est pas possible d'avoir beaucoup de dettes.
Enfin, il n'est pas bon ou mauvais d'avoir plus ou moins de dettes ou de capitaux propres, tout est affaire de niveau de risque que veulent courir les actionnaires (plus la société est endettée plus ils sont en risque), de conjoncture économique (dans les années 70 les taux d'intérêt rééls étaient négatifs, ils sont aujourd'hui largement positifs). Pour plus de détail voir le chapitre 37 du Vernimmen 2021.