Chapitre 30
LA VALEUR : Le choix d'investissement

TOUTES LES PARTIES

Les critères de choix d’investissement sont:

  • d’abord et avant tout la valeur actuelle nette (VAN) qui est le meilleur critère puisqu’elle mesure la création de valeur engendrée par l’investissement;
  • le taux de rentabilité interne (TRI) qui mesure le taux de rentabilité actuariel de l’investissement;
  • accessoirement, et pour simplifier les calculs, le délai de récupération (pay-back ratio) qui mesure le temps nécessaire à la récupération du montant de l’investissement, et le taux de rentabilité économique (rapport du résultat d’exploitation après impôt de la période sur l’actif économique de la période) qui est surtout un outil de contrôle financier.

La transition énergétique ne nécessite pas de créer de nouveaux outils de choix d’investissement, mais d’intégrer dans ceux-ci un coût des émissions carbone, qu’il soit réel ou fictif. Entre deux investissements mutuellement exclusifs à VAN positive, celui à meilleur bilan carbone pourra être choisi, même si sa VAN est plus faible.Les flux à prendre en compte dans le calcul d’une VAN, d’un TRI ou du délai de récupération correspondent aux flux de trésorerie disponibles:

Excédent brut d’exploitation de l’investissement

  • Impôt sur les sociétés théorique, calculé sur le résultat d’exploitation de l’investissement
  • Variation du besoin en fonds de roulement de l’investissement
  • Investissements nets des cessions éventuelles

= Flux de trésorerie disponible

Pour être sûr de ne pas faire d’erreur de raisonnement, notre lecteur devra raisonner:

  • uniquement en termes de flux de trésorerie et non de charges ou de produits;
  • en différentiel, c’est-à-dire ne prendre que les flux de trésorerie liés à l’investissement, tous les flux de trésorerie liés à l’investissement et uniquement les flux de trésorerie liés à l’investissement. Il s’agit de calculer la contribution margi­nale de l’investissement aux flux de l’entreprise;
  • en opportunité, c’est-à-dire en valeurs financières et non en montants comptables;
  • raisonner indépendamment du mode de financement de l’investissement, les flux retenus dans le calcul ne comprenant jamais les frais et produits financiers, nouveaux emprunts et remboursements d’emprunts, augmentations de capital et réductions de capital, dividendes;
  • enfin, en tenant compte de la fiscalité courante (sur le résultat d’exploitation) ou exceptionnelle (sur les plus-values, les subventions…).

Que notre lecteur n’oublie pas de rester toujours cohérent, c’est le meilleur conseil que nous puissions lui donner!

La pratique du choix d’investissement rejoint peu à peu la théorie, puisque les critères de la valeur actuelle nette et du taux de rentabilité interne sont les critères les plus utilisés par les directeurs financiers des entreprises de moyenne et grande taille.

 

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